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L’oppidum d’Essumain

Histoire avec Gergovie à St Maurice de Lignon. ©

 

Même si César ne cite pas son nom il pourrait bien être le lieu où il a rencontré les 5000 Gaulois Eduens (Bourgone) qui venaient en renfort pour l’aider à prendre Gergovie.

César est dans son camp devant Gergovie. Il attend 5000 Gaulois Eduens pour renforcer les 36 000 hommes de ses 6 légions.

Le commandement des troupes Eduens a été confié à Litavic et à ses frères.

[7,38] XXXVIII. Litavicos, avec l’armée mise sous ses ordres, n’était plus qu’à trente mille pas environ de Gergovie, quand tout à coup, assemblant les troupes et répandant des larmes “Eporédorix et Viridomar, ont été, sous prétexte de trahison, égorgés par les Romains, sans forme de procès.

Litavic tente de convaincre les Eduens de trahir César. Il invente un complot en prétendant que Les Romains ont massacrés deux de leurs chefs envoyés en ambassade: Eporédorix et Viridomar.

Ils sont à 30 000 pas de Gergovie, cette mesure est arrondie.

 

Le pas Romain correspond à 5 pieds = 1,47m        30 000 x 1,47 = 44 km

Sur les routes actuelles il y a 37 km entre le camp de César et Essumain en suivant les gorges de la Loire.

César est mis au courant et part à leurs rencontre avec toute la cavalerie et quatre légions.

[7,40] XL. Vivement affecté de cette nouvelle, parce qu’il avait toujours porté aux Édues un intérêt particulier, César, sans balancer un instant, prend quatre légions sans bagage, et toute la cavalerie. On n’eut pas même le temps de replier les tentes, parce que tout, dans ce moment, semblait dépendre de la célérité. Il laissa pour la garde du camp le lieutenant C- Fabius, avec deux légions.

Les Eduens arrivent de Décize sur la rive droite de la Loire. Ils campent à une quarantaine de km de Gergovie. Essumain est sur la même rive à la bonne distance.

 – Jules César et sa cavalerie arrivent coté Est par le Barras c’est le seul passage possible pour que des cavaliers montent sur l’oppidum. Un autre toponyme “Le combat” voisin du “Barras” correspond peut-être au lieu de cette bataille.

– l’infanterie a suivi le chemin le long de la Loire. C’est le plus court. Arrivée au pied de l’oppidum elle monte à l’attaque côté Ouest au lieu-dit L’assaut”.

 

Les Eduens sont pris en tenaille.

 

à suivre..

 

 

 L’oppidum d’Essumain.

(ou d’Aissumin)

 Oppidum à la frontière Nord entre les Arvernes du Velay et les  Eduens au Sud de la plaine des Ségusiaves.

Essumin est le nom d’un village sur un plateau isolé de la rive droite de la Loire. Il est à l’extrémité Nord Est des montagnes du Velay au Sud de la plaine des Ségusiaves qu’il domine. L’oppidum d’Essalois sur la rive gauche est 1km en aval. Essumain n’est pas répertorié officiellement en tant qu’oppidum pourtant avec ses 250ha bordés de pentes abruptes, il en a toutes les caractéristiques. Il est bien plus grand que son voisin l’oppidum d’Essalois qui ne mesure que 6,5ha. Aissumin a un système défensif naturel très efficace. En effet, il est entouré de hautes falaises sur tout son périphérique. Un seul point d’accès carrossable c’est le “Barrasson”. À St Maurice de Lignon (Gergovie) c’est au lieu dit “Le Barri” où l’on accède facilement sur l’oppidum.

Toponymie.

(Hypothèse) On peut constater qu’il y a deux rivières qui descendent des sommets des Cévennes « Cemmènes » chez les Romains. Elles se nomment aujourd’hui: la Semène du Forez et la Sumène du Velay. Aissumain est sur le même massif des « Cemmènes » à 4km en aval de la confluence entre la Semène du Forez et de la Loire.

Ces Toponymes: Semène, Sumène et Essumain pourraient être de la même famille ?

Strabon: Géographie des Cévennes.

Quant au mont Cemmène (chaine des Cévennes), il s’avance perpendiculairement aux Pyrénées, à travers les plaines de la Gaule, et vient s’arrêter juste au centre du pays, c’est-à-dire dans les environs de Lugdunum, après un parcours de 2000 stades environ.

Le stade mesure 184 m.  2000 stades  x 184m = 368 km:

360km entre Narbonne et Vienne  avec Géoportail en voiture sur nos routes modernes. (voir l’encart bleu en bas à droite.)

Le fleuve “Loire”

Strabon: les fleuves étaient les les principales voies commerciales de la Gaule. Tous les échanges commerciaux de la Gaule transitaient par ce fleuve contrôlé par les Vellavies: Arvernes du Velay.

CHAPITRE DEUX. Les fleuves de la Gaule.  

2. Ainsi délimité, le pays se trouve arrosé dans tous les sens par des fleuves, qui descendent, soit des Alpes, soit du mont Cemmène et du mont Pyréné, et qui vont se jeter, les premiers, dans l’Océan et les autres dans notre mer Intérieure. En général, ces fleuves coulent dans des plaines ou le long de collines dont la pente douce ne gêne en rien la navigation. Ils sont de plus si heureusement distribués entre eux qu’on peut faire passer aisément les marchandises d’une mer à l’autre : à la vérité, il faut user de charrois dans une partie du trajet, mais c’est sur un espace peu étendu et d’ailleurs tout en plaine, où le chemin, par conséquent, n’offre pas de difficulté, et la plus grande partie du trajet se fait bien par la voie des fleuves, qu’on remonte et qu’on descend alternativement.

Quelques textes sur Essumain.

 

Beaucoup d’historiens ont localisés des villes Gauloises sur cet oppidum dans différentes études de la table de Peutinger.  Bien que le nom « Essumain » de l’oppidum n’y soit pas mentionné ils le connaissent parfaitement en tant que cité Gauloise. D’autres historiens supposent que César y soit passé après avoir traverser les Cévennes (livre VII ch8). Ce ne sont que des hypothèses mais le nom d’Essumain est connu de tous.

L’orthographe du nom de l’oppidum a évoluée en fonction des auteurs et des époques.

Une carte du XVIème siècle environ sur laquelle Essumin apparait. St Etienne n’est qu’une petite cité. Il y a de nombreuses forges pour fabriquer des armes sur le cours du Furan, elles sont de renommées nationales. C’est sur le cours de cette rivière que la réputation de Saint Etienne en tant que ville d’arme a commencé.

clic ici pour avoir le lien d’origine de cette carte

“Essalois” un petit oppidum voisin d’Essumain

    Le barrage de Grangent comme tous les barrages est bâti au point le plus étroit de ce secteur. Dans cette zone, il y avait des rapides avant sa construction. Leurs violences dans ce goulet devaient rendre la navigabilité incertaine pour la sécurité des marchandises. L’intérêt était donc de les faire quitter le fleuve en amont des rapides, transiter par Essalois puis de les faire descendre en aval. C’est surement pour ça que deux chemins montent de la Loire et se rejoignent à Essalois. Le château médiéval a dû avoir la même utilité que l’oppidum mais à une autre époque. En tout cas ils sont tous les deux idéalement placés pour remplir cette fonction. La marchandise qui n’avait pas été transférée dans la journée pouvait y stationner en sécurité pendant la nuit. Des tessons d’amphores Romaines y ont été trouvées. 

    Essalois est un oppidum de très petite taille seulement 6,5 ha. Il est entouré de murs bâtis sur un plateau de 25ha. Il ne pouvait même pas soutenir un siège il n’y a pas d’eau de source sur ce sommet.

Essalois et Essumain sont sur le contrefort Nord des montagnes des Arvernes. La plaine du Forez est au pied du barrage de Grangent c’est à dire au pied des rapides sur la Loire. La géographie laisse à penser qu’ils sont sur la frontière Arvernes/Eduens mais chez les Arvernes.

Officiellement ils font parti du territoire des Ségusiaves clients des Eduens.

Quelques historiens avaient suposé qu’Essalois était “Uxellodunum” le lieu de la dernière bataille de César en Gaule.

Quelques exemples d’oppidum avec un toponyme “Barri” sur le point d’accès.

On ne revient pas sur les Barri à Gergovie St Maurice de Lignon.  Mais voici 4 exemples d’oppida parmi des dizaines d’autres  où l’on retrouve ce toponyme “Barri” sur le passage unique et étroit à l’entrée des citadelles Gauloises.

NB: Murcens et Villeneuvejoubert sont des oppida officiels.

 Un oppidum du Limousin chez les Lémovices

Boïens à Boëns hypothèse Gorgobina

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