
Suite aux défections d’une partie des troupes Eduens César envisageait de quitter la Gaule.
En étudiant de plus en plus précisément la géographie de l’oppidum il va en décrire une partie. Quatre indices géographiques sont contenus dans ce chapitre 44.
La guerre des Gaules. Livre VII chapitre 44.
Au milieu de ces pensées, il lui sembla qu’une occasion s’offrait de vaincre. (1) Étant venu au petit camp pour inspecter les ouvrages, il remarqua qu’une colline qui était dans les lignes de l’ennemi était dégarnie de troupes, alors que les jours précédents elles y étaient si denses que le sol s’en voyait à peine. Étonné, il s’enquiert auprès des déserteurs, dont il venait un grand nombre chaque jour. Tous font la même déclaration : comme (2) César l’avait déjà appris par ses éclaireurs, le revers de cette colline était presque plat, (3) mais boisé et étroit dans la partie par où l’on accédait à l’autre côté de la ville ; l’ennemi craignait beaucoup pour cet endroit, et il sentait bien que, (4) les Romains occupant déjà une colline, s’il perdait l’autre, il serait presque enveloppé et ne pourrait ni sortir, ni fourrager. Vercingétorix avait appelé toutes ses troupes pour la fortifier.
Pour qu’une hypothèse soit validée par ce chapitre 42, les trois détails géographiques décrits par César doivent se trouver sur l’oppidum. Mais ces trois détails en impliquent d’autres.
1) Étant venu au petit camp pour inspecter les ouvrages, il remarqua qu’une colline qui était dans les lignes de l’ennemi était dégarnie de troupes
a) Il y a une colline dans les lignes ennemies qui ne peut pas s’observer depuis le grand camp.
b) Par contre cette colline n’est visible que depuis le petit camp.
c) Si les Gaulois se sont massés sur cette colline c’est qu’elle doit permettre aux Gaulois d’observer ce qui se passe dans le petit camp sans craindre les Romains. Sans ce poste d’observation les Gaulois n’auraient aucune raison de s’y amasser.
d) La surface de cette colline doit permettre d’estimer le nombre de Gaulois qui observent le petit camp.
2) César l’avait déjà appris par ses éclaireurs, le revers de cette colline était presque plat,
a) César depuis son petit camp ne voit pas au delà de cette colline.
b) Le revers de cette colline ne se voit pas depuis le grand camp. En effet ce sont des éclaireurs qui décrivent la géographie du revers de la colline.
c) Seul des éclaireurs Romains peuvent à partir d’une autre position extérieure aux deux camps décrire le revers de la colline.
d) du point de vue des éclaireurs, le revers de la colline doit être presque plat. C’est à dire que la légère pente doit descendre du coté d’une des deux rivières qui entourent l’oppidum; (Strabon).
3) mais boisé et étroit dans la partie par où l’on accédait à l’autre côté de la ville
a) Les éclaireurs décrivent un passage boisé et étroit qui conduit derrière la ville.
b) Ce passage étroit doit trancher par rapport aux pentes abruptes qui entourent l’oppidum. La sortie de ce goulet statègique doit conduire derrière la ville de Gergovie.
4) les Romains occupant déjà une colline, s’il perdait l’autre, il serait presque enveloppé et ne pourrait ni sortir, ni fourrager.
a) Ce passage est stratègique, il permettrait aux Romains d’encercler la ville. C’est pour ça que Vercingétorix conscient de son utilité pour l’approvisionnement en eau demande à ses hommes de renforcer le sytème défensif de ce passage.
Seul l’oppidum de St Maurice de Lignon est compatible avec le texte de César.
1) une partie des lignes ennmies ne se voit pas depuis le grand camp.
diaporama de 4 photos sur l'image de droite
1) César remarque qu’une colline dans les lignes de l’ennemi était dégarnie de troupes, alors que les jours précédents elles y étaient si denses que le sol s’en voyait à peine. Cette colline au Sud de Cublaise est pour les Gaulois la meilleure position pour observer les travaux des Romains du Petit camp. Cette colline ne se voit que du petit camp.
Plus tard au moment de l’attaque et à partir d’un autre point de vue, il parlera d’une colline sur la droite des Gaulois. Il s’agit de la même colline qui n’existe que sur ce site de St Maurice de Lignon.
49. César, voyant que l’ennemi avait l’avantage de la position et, de plus en plus, celui du nombre, conçut des craintes pour la suite du combat : il envoya à son légat Titus Sextius, à qui il avait confié́ la garde du petit camp, l’ordre d’en faire sortir promptement ses cohortes et de les disposer au pied de la colline, sur la droite de l’ennemi, afin que, s’il voyait les nôtres lâcher pied, il pût intimider l’ennemi et gêner sa poursuite
2) César depuis le petit camp ne voit pas au delà de cette colline dans les lignes ennemies. La géographie du site confirme que les descriptions de César correspondent au site de St Maurice de Lignon. Tout ce qu’il décrit ne se voit pas à partir de ses deux camps mais c’est rapporté par ses éclaireurs.
comme César l’avait déjà appris par ses éclaireurs, le revers de cette colline était presque plat, mais boisé et étroit dans la partie par où l’on accédait à l’autre côté de la ville ; l’ennemi craignait beaucoup pour cet endroit, et il sentait bien que, les Romains occupant déjà une colline, s’il perdait l’autre, il serait presque enveloppé et ne pourrait ni sortir, ni fourrager. Vercingétorix avait appelé toutes ses troupes pour la fortifier.
4) Un passage boisé et étroit conduit derrière la ville (Basse Vialle). Ce chemin boisé suit un parcours pédestre de la station d’épuration jusqu’au Lignon.
Chapitre 49: César l’avait déjà appris par ses éclaireurs, le revers de cette colline était presque plat, mais boisé et étroit dans la partie par où l’on accédait à l’autre côté de la ville
Il y a deux passages boisés sous la ville de Gergovie. Celui où il y a actuellement un “parcours de santé” est celui qui est le plus accessible pour accéder en haut de l’oppidum.