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Le LIGER

Le grand fleuve de la Gaule

Marcellin Boudet naît à Montgacon le 1er décembre 1834 ; il est le fils de Claude Boudet et de Marguerite Moinier.

            D’abord clerc d’avoué à Paris, il obtient la licence en droit en 1855 ; il revient s’établir en 1856 à Clermont-Ferrand comme avocat. Il devient magistrat en 1862 ; sa carrière de magistrat le mène à Gannat (substitut du procureur), Murat (procureur), à Thiers (président du tribunal), à Saint-Flour, où il est président du tribunal de 1883 à 1897, et enfin à Grenoble, où il est conseiller à la cour d’appel jusqu’à sa retraite en 1903. Il se retire à Clermont-Ferrand, où il poursuit ses travaux d’érudition et où il meurt en 1915. Il est enterré au cimetière de Maringues.

            Il a fait partie de plusieurs sociétés savantes. À côté de la Société de la Haute-Auvergne dont il a été cofondateur et président, il a appartenu à l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand et, pendant le temps où il était en poste à Grenoble, à l’Académie delphinale. Il était chevalier de la Légion d’honneur. Une rue de Saint-Flour porte son nom.

          Marcelin Boudet a confirmé que L’ALLIER se nommait autrefois le « LIGER ». Il a retransmis ses notes dans un petit fascicule dont quelques pages extraites sont posées ci-dessous.

Le document complet de Marcelin Boudet s'ouvre en cliquant sur l'image.

          C’est en étudiant des cartulaires du moyen-âge que M. Boudet a constaté que, le fleuve qui traversait les départements de l’Allier et du Puy-de-Dôme, se nommait de partout « LIGER »

Strabon livre IV chapitre II.2

  1. Τὰ δὲ μεταξὺ τοῦ Γαρούνα καὶ τοῦ Λείγηρος ἔθνη τὰ προσκείμενα τοῖς Ἀκουιτανοῖς ἐστιν

     2. Tá dé metaxý toú Garoúna kaí toú Leígiros éthni tá proskeímena toís Akouitanoís estin

     2. Mais entre le Garoun et le Leiger, les nations adjacentes aux Aquitaines sont. . . 

César : Livre VII chapitre 5 :

Aedui de consilio legatorum, quos Caesar ad exercitum reliquerat, copias equitatus peditatusque subsidio Biturigibus mittunt. Qui cum ad flumen Ligerim uenissent, quod Bituriges ab Aeduis diuidit,

[7.5] Les Éduens, sur le conseil des légats que César avait laissés à l’armée, envoient des troupes de cavalerie et d’infanterie au secours des Bituriges. Lorsqu’ils arrivèrent au fleuve Liger, qui séparait les Bituriges (Bourges) des Éduens (Bourgogne).

Strabon : Livre IV ch. II.3 :

 C’est dans le voisinage du LIGER que sont établis les Arvernes. Ce fleuve baigne les murs de Nemosos (près de Clermont-Ferrand), leur capitale, puis il passe à Cenabum (Orléans), principal emporium ou marché des Carnutes (Région de Chartres), dont l’emplacement marque à peu près le milieu de son cours, pour se diriger de là vers l’Océan où il se jette ». //

Tous ces témoignages précédents sont « incontestables ». Le fleuve qui passait près -de Nemosos (voisinage de Clermont-Ferrand) était nommé « LE LIGER ».

Notez bien que : Jamais Strabon ne parle du LAUER. C’est le fleuve dont Jules César, depuis Décize, ville sur la Loire actuelle à 45 km à l’est du bec d’Allier, remonte le cours pour rejoindre Gergovie.

Marcelin Boudet va confirmer cette information en étudiant de nombreux documents concernant le nom de l’Allier pour la période du Moyen-Âge.

Les habitants riverains de l’Allier actuel, l’ancien « Liger », n’ont pas de gentilé. Pourquoi ne sont-ils plus des « Ligériens » ?

Ce problème ne semble déranger ni les historiens ni les archéologues. Pourtant cette inversion des noms des fleuves mériterait une étude sérieuse. Pourquoi, est-ce que personne, depuis Marcelin Boudet, ne s’est penché sur ce problème ?

Voici quelques captures d’écran prises sur le travail de Marcelin Boudet. Chaque fois que le nom de l’Allier est mentionné, c’est sous la forme « AL LIGER ». Personne ne conteste qu’il s’agit de l’Allier.

Quelques toponymes de villages portent encore le nom “LIGER”

 

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César est à Décize, sur la Loire actuelle, à 45km à l’Est du bec d’Allier. Il écrit :

La Guerre des Gaules : Livre VII chapitre 34.

César fit ensuite deux parts de son armée quatre légions furent confiées à Labiénus pour marcher contre les Sénons et les Parisii, et il mena lui-même les six autres chez les Arvernes, vers la ville de Gergovie, en suivant l’Elauer ; il donna une partie de la cavalerie à Labiénus et garda l’autre part. Quand Vercingétorix apprit ces nouvelles, il coupa tous les ponts du fleuve et se mit à remonter le fleuve sur la rive opposée.

Plusieurs fois César parle du LIGER, il parle d’un fleuve au Nord du bec d’Allier. A Décize, il remonte le “LAUER” pour rejoindre Gergovie, pas le “Liger”

GERGOVIE est sur “LE LAUER” pas sur “LE LIGER”

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