Sélectionner une page

Texte bilingues

Itinera Electronica
Du texte à l’hypertexte

 

Graves incidents à Rome.

Livre VII chapitre 1

Traduction : L.-A. Constans, 1926 : “La guerre des Gaules” 

 

Ch. 1 : Voyant la Gaule tranquille, César, ainsi qu’il l’avait décidé, part pour l’Italie afin d’y tenir ses assises. Là, il apprend le meurtre de Publius Clodius et, ayant eu connaissance du sénatus-consulte qui ordonnait l’enrôlement en masse de la jeunesse d’Italie. Il entreprend une levée dans toute sa province. La nouvelle de ces évènements parvient vite en Transalpine (Gaule). Les Gaulois y ajoutent de leur propre chef, inventent et répandent une nouvelle qui leur paraissait être le complément naturel de la première.  César était retenu par les troubles de Rome, et il ne lui était pas possible de se rendre à l’armée quand la lutte des partis était si vive. L’occasion excite ces hommes qui déjà ne supportaient qu’avec impatience d’être soumis au peuple Romain. Ils commencent à faire des projets de guerre avec plus de liberté et de hardiesse. Les chefs gaulois s’entendent pour tenir des conciliabules dans des lieux écartés, au milieu des bois. Là, ils se plaignent de la mort d’Acco. Ils montrent que ce sort peut devenir le leur. Ils déplorent le malheur commun des Gaulois en promettant toutes sortes de récompenses. Ils demandent instamment qu’on entre en guerre et qu’on joue sa vie pour rendre à la Gaule sa liberté. « La première chose, disent-ils, à laquelle on doit aviser, c’est de couper César de son armée avant que leurs projets clandestins ne soient divulgués. C’est chose facile, car les légions n’osent pas, en l’absence du chef, sortir de leurs quartiers d’hiver et, de son côté, le chef, sans escorte, ne peut rejoindre ses légions ; et puis mieux vaut mourir en combattant que de ne pas recouvrer l’antique honneur militaire et la liberté que les aïeux ont légués. »

Ce qu’il faut retenir dans ce chapitre N°1.

A Rome :  L’ambiance n’est pas bonne. Un conseil du sénat contrôlé par Pompée enrôle dans l’armée des jeunes romains. Publius Clodius l’ami de

A Rome : L’ambiance n’est pas bonne. Un conseil du sénat contrôlé par Pompée enrôle dans l’armée de jeunes romains. Publius Clodius l’ami de César est assassiné. César voit venir le coup bas, il va lui aussi lever une armée en dehors du territoire de Rome.

En Gaule : Les Gaulois sont au courant des troubles politiques chez les Romains. Ils veulent profiter de cette opportunité pour reprendre le contrôle de la Gaule. Ils se réunissent clandestinement dans des forêts. Ils savent que César est à Rome et que ses légions en Gaule sont isolées dans des camps d’hiver. Les légions ne quitteront pas leurs casernements tant que leur chef, Jules César, ne les rejoindra pas.

Il y a un passage dans ce chapitre, important à mémoriser, pour la compréhension des futures actions de César, le voici.

« La première chose, disent les Gaulois, à laquelle on doit aviser, c’est de couper César de son armée avant que leurs projets clandestins ne soient divulgués. C’est chose facile, car les légions n’osent pas, en l’absence du chef, sortir de leurs quartiers d’hiver et, de son côté, le chef, sans escorte, ne peut rejoindre ses légions.

César prévoit de rassembler ses 12 légions sur un seul point afin de mener la guerre en Gaule. Il explique ici la difficulté de la tache. Une légion en mouvement est fragile alors que dans son camp, elle ne risque rien.

Quelques infos complémentaires.

Publius Clodius Pulcher : homme politique romain du clan des « populares » de Jules César. C’est un ennemi acharné de Cicéron, lui-même rallié, en -49, à Pompée devenu adversaire de César.Acco était un des chefs rebelles qui avait semé des troubles dans le Nord de la Gaule. Après avoir rétabli l’ordre dans ce secteur, Acco est arrêté. Une assemblée générale de la Gaule est convoquée par César.

-Acco est jugé puis exécuté devant toute la Gaule réunie.

-La Légion : legio, du verbe legere, « lever (une troupe) » est l’unité de base de l’armée romaine. La légion comporte alors 10 cohortes de 3 manipules et 2 centuries par manipule (centurie de 100 h), soit environ 6 000 hommes.

Print Friendly, PDF & Email