
9) : César rejoint Vienne
Mais César ne resta que deux jours sur place : il avait prévu que Vercingétorix agirait effectivement de la sorte. Sous prétexte d’aller chercher du renfort et de la cavalerie, il quitte l’armée, laissant le commandement des troupes au jeune Brutus : il lui recommande de faire des incursions de cavalerie de tous côtés, et de les pousser le plus loin possible ; quant à lui, il tâchera de n’être pas absent plus de trois jours. Les choses ainsi réglées, il se dirige à marches forcées vers Vienne, au grand étonnement de son escorte. Il y trouve de la cavalerie fraîche, qu’il y avait envoyé un certain temps auparavant, et, ne cessant de marcher ni jour ni nuit, se dirige, à travers le pays des Héduens (entre la Saône et la Loire), vers celui des Lingons (Langres), où deux légions hivernaient : il voulait, au cas où les Héduens iraient jusqu’à tramer quelque plan contre sa vie, en prévenir, par sa rapidité, l’exécution. Une fois arrivé, il envoie des ordres aux autres légions et les concentre toutes sur un seul point avant que les Arvernes aient pu apprendre qu’il était là.
Quand il connaît la situation, Vercingétorix, à nouveau, ramène son armée chez les Bituriges, puis quitte leur territoire et se dispose à assiéger Gorgobina, ville des Boïens : César les y avait établis après les avoir vaincus dans la bataille contre les Helvètes, et il les avait placés sous l’autorité des Héduens.
Les Cévennes. Jusqu’à présent, César ne précise pas quelle route cévenole il utilise pour déboucher chez les Arvernes. Une information importante a néanmoins été livrée, ce qui va nous faire avancer dans notre enquête. Reprenons les choses dans l’ordre.
Chapitre 8 : César traverse les Cévennes avec de l’infanterie et de la cavalerie. Il franchit un col avec 1,8 m de neige ; César parle probablement de congères. Il débouche chez les Arvernes et ordonne à sa cavalerie de massacrer des Gaulois aussi loin que possible.
Chapitre 9 : César ne reste que deux jours sur place. Il quitte le camp pour Vienne et annonce son retour dans trois jours.
Combien de temps faut-il pour regrouper et préparer une expédition de cavalerie en montagne, et surtout, en plein hiver ?
César arrive à Vienne le premier jour. Il lui faut au moins une journée complète pour planifier, sélectionner, réquisitionner et rassembler les cavaleries, préparer des vivres et du fourrage pour la durée de la mission, ainsi que les équipements d’hiver. Partir juste avant la tombée de la nuit n’aurait aucun sens, car le soleil se couche de bonne heure. On est alors « au plus fort de l’hiver ». Il ne lui reste plus qu’une journée pour revenir avec sa cavalerie vers Brutus.
Ce timing, « au plus fort de l’hiver », ne manque pas de nous interroger. Dans la même journée, 80 km à cheval, à chercher des chemins sous la neige, semble être un maximum réalisable, surtout à cette saison où les jours sont les plus courts. Même si César arrive à Vienne avant la première veille, la cavalerie doit encore se préparer pour cette expédition inattendue. Ce n’est que le lendemain de la deuxième veille, à l’aube, qu’elle pourrait être disponible pour rejoindre le camp de Brutus dans la journée.
En réalité, César ne reviendra pas vers Brutus ; il partira chez les Lingons avec une escorte de cavalerie. S’il avait eu réellement l’intention de s’incruster davantage dans les Cévennes, il aurait envoyé un messager à Vienne, au lieu de prendre le risque de voyager ainsi, même sous bonne escorte. Par ruse, il annonce son retour vers Brutus dans les trois jours. Il laisse filtrer cette information pour faire croire à sa présence aux Arvernes. Son soi-disant « retour vers Brutus » n’est qu’une habile manipulation. Après la carte ci-dessous, nous dévoilerons le vrai plan de César.
En revanche, le timing de trois jours nous laisse deviner que le camp de base de César n’est pas très loin de Vienne, à environ quatre-vingts kilomètres par route au maximum. Munis de cette information très précise, nous pouvons tracer un arc de cercle convenable depuis Vienne pour justifier la zone cévenole du camp de Brutus.
Nous allons ainsi démontrer que l’incursion de César à l’est de l’Auvergne se déroule bien plus au nord que les hypothèses généralement proposées.
Carte explicative.
César annonce à Brutus son départ immédiat pour Vienne, ainsi que son retour dans « trois jours ». Cette information est capitale pour comprendre que Brutus n’est vraiment pas très loin de Vienne. Les deux arcs de cercle définissent la zone de son camp de base. Sur notre plan, les accès possibles depuis Vienne peuvent se faire par deux routes antiques. Celle de la vallée de la Dunière est la plus probable, car c’est la route la plus directe pour rejoindre Reuession, la capitale des Vellaves. Quant à la route de la vallée de la Cance, plus au sud, elle présente des difficultés d’accès considérables, et la fin du parcours est très pentue. Les deux routes débouchent dans la zone possible pour localiser le camp de Brutus.

Le plan de César.
Pour comprendre l’intérêt de cette incursion cévenole en plein hiver, il faut se souvenir de deux éléments de ce livre VII.
Ch. 1 : // La première chose, disent les Gaulois, à laquelle on doit aviser, c’est de couper César de son armée avant que leurs projets clandestins ne soient divulgués. C’est chose facile, car les légions n’osent pas, en l’absence du chef, sortir de leurs quartiers d’hiver et, de son côté, le chef, sans escorte, ne peut rejoindre ses légions ;
Ch. 6 : // Comment parviendrait-il à rejoindre son armée ? Si, en effet, il appelait les légions dans la Province, il voyait qu’elles devraient en chemin livrer bataille sans lui. S’il allait vers elles, il se rendait compte que, dans les circonstances présentes, il ne pouvait sans imprudence confier sa vie à ceux-ci, même s’ils paraissaient tranquilles.
Les légions romaines, retranchées dans leurs camps d’hiver situés principalement dans le nord de la Gaule, sont en sécurité et ne quitteront pas leurs positions sans ordre de César. Cependant, les Gaulois peuvent couper César de son armée en attaquant ses escortes.
César décide alors d’effectuer une incursion surprise chez les Arvernes, au nord des Cévennes. Pendant deux jours, il va se faire remarquer et ordonner à sa cavalerie de massacrer la population autour d’un camp de base laissé aux mains de Brutus. Les survivants vont prévenir Vercingétorix pour le pousser à réagir. Celui-ci est alors cantonné à Bourges avec son armée.
Après cette manœuvre, César rentre à Vienne. Accompagné de sa cavalerie, il se dirige ensuite vers les Lingons, dans la région de Langres.
Une diversion
Les massacres autour du camp de Brutus ont un but bien précis : attirer Vercingétorix près des Cévennes afin de le fixer là aussi longtemps que nécessaire.
L’annonce du retour de César vers Brutus est manifestement une ruse destinée à tromper les Gaulois. En cas de fuite d’informations, Vercingétorix restera persuadé que César est encore dans le Velay ou qu’il s’apprête à y revenir.
NB : Certains historiens ont supposé que César aurait traversé les Cévennes bien plus au sud, du côté de Reuession (secteur du Puy-en-Velay), et qu’il aurait même poussé son incursion jusqu’à Fix-Saint-Geneys en direction de Gergovie-Merdogne. Cette hypothèse s’avère incompatible avec le texte de César, car, en empruntant cet itinéraire, il lui aurait été impossible de faire l’aller-retour vers Vienne en trois jours, encore moins au plus fort de l’hiver. D’ailleurs, si tel avait été son plan de bataille, il y serait allé avec toutes ses légions disponibles, au lieu de les cantonner plus au nord chez les Helviens.
De plus, César ne mentionne jamais Gergovie dans ce chapitre. Il est pourtant évident que le rusé général n’a pas gravi les Cévennes, en plein hiver et avec un petit contingent, uniquement pour massacrer quelques paysans égarés. À ce stade de la lecture des Commentaires, deux cibles potentielles émergent dans cette zone :
- Bas-en-Basset : une ville gauloise importante pour le commerce sur les rives du LAUER.
- Le camp des Barrys : un camp celtique attesté, situé au Nord d’Yssingeaux, sur le plateau de Saint-Maurice-de-Lignon. Un camp romain s’y est d’ailleurs installé à une époque postérieure.
Localisation du camp de Brutus
Le plus extraordinaire est que le récit de Paul Ronin à Champdolent s’intègre parfaitement dans le texte de César, sans le dénaturer. Au contraire, il justifie les événements survenus entre l’aller et le retour de Vercingétorix d’Avaricum. César a d’ailleurs laissé un grand blanc sur ce sujet dans son texte.
Chapitre 1 // Les légions n’osent pas, en l’absence du chef, sortir de leurs quartiers d’hiver, et de son côté, le chef, sans escorte, ne peut rejoindre ses légions.
En effet, cette incursion cévenole n’avait qu’un but :
– Fixer l’attention de Vercingétorix – le plus longtemps possible, dans un lieu où il ne risquait pas de perturber le regroupement des douze légions de César chez les Lingons.
Brutus ne tardera guère à quitter le secteur cévenol. On en est certain, puisqu’on le retrouvera à Alésia. Cependant, il est permis de conclure que lui et ses troupes ont été battus par Vercingétorix. L’inverse aurait, en effet, mis fin de facto à la guerre des Gaules.
Si cette victoire gauloise est avérée, alors, en toute logique :
C’est entre Jonzieux (42) et Saint-Victor-Malescours (43) qu’aurait eu lieu la première victoire de notre Histoire de France, trois ou quatre mois avant celle de Gergovie.
N.B. : Il est primordial de noter que jamais César n’a mentionné une attaque contre Gergovie au moment de cette incursion cévenole.
Le départ de Brutus fût-il consécutif à une réelle victoire gauloise ? Rien n’est moins sûr. En effet, sa mission consistait uniquement à fixer Vercingétorix dans ce recoin d’Auvergne, tandis que César rassemblait ses légions en toute tranquillité chez les Lingons.
Le temps de la mission de Brutus fût-il planifié ? C’est très probable. César avait besoin de l’ensemble de ses troupes pour mener sa guerre de conquête. Un départ programmé des Cévennes par le jeune Brutus semble donc logique : il était là pour mener une guérilla, c’est-à-dire des actions de harcèlement, des embuscades et des coups de main. Mission accomplie, Vercingétorix aurait interprété ce retrait romain comme une victoire. C’est en tout cas la version transmise jusqu’au XXᵉ siècle par Paul Ronin, et on ne saurait trop l’en remercier.
Qu’il s’agisse d’une réelle victoire gauloise ou d’un retrait stratégique de Brutus, Vercingétorix remonta à Avaricum en vainqueur, proclamant son succès contre Rome. Cette annonce renforça sa position de leader auprès de l’alliance des peuples gaulois.
Il est surprenant que certains auteurs contemporains modifient l’interprétation du texte de César en remplaçant Vienne par Alba-la-Romaine, une ville qui n’est jamais mentionnée dans La Guerre des Gaules.
Cela soulève une question essentielle sur la rigueur historique et la fidélité aux sources. César, dans son récit, était reconnu pour sa précision stratégique et géographique, même s’il omettait parfois volontairement certains détails à des fins politiques ou militaires.
Pourquoi, alors, cette substitution ? Plusieurs hypothèses peuvent être avancées :
- Une confusion ou une mauvaise lecture du texte original : Certains auteurs tendent parfois à privilégier une hypothèse en fonction de leurs propres analyses, quitte à s’éloigner du texte.
- La volonté de justifier un Gergovie clermontois, alors que César ne mentionne pas cette ville dans ce chapitre cévenol.
- Une méconnaissance du rôle stratégique de la diversion : Certains auteurs n’ont peut-être pas compris que cette incursion de César visait à fixer Vercingétorix dans le sud pour l’empêcher de perturber le rassemblement des légions romaines dans le Nord.
- Une mauvaise interprétation du choix de César, qui aurait pu être influencée par des critères tactiques ignorés ou mal compris.
Si l’on suit fidèlement le texte de César, Vienne demeure le point de référence logique, tant sur le plan stratégique que géographique. Cette ville était une place romaine majeure, située sur un axe essentiel reliant la Narbonnaise aux régions plus septentrionales.
Saint-Romain-en-Gal était probablement, à son origine, un Camp Romain en Gaule chargé de protéger, sur la rive Ouest de Rhône, les marchandises entre Vienne et le Forum des Ségusiaves, par le LAUER puis par Le LIGER vers le Nord du pays.
Ch8. 1) César traverse les Cévennes avec infanterie et cavalerie.
Ch8. 2) Il passe un col avec 1,8 m de neige. Vercingétorix est à Avaricum.
Ch8. 3) César débouche chez les Arvernes (Velay).
Ch9. 3) César ne reste que deux jours sur place, ordonne à sa cavalerie de massacrer des Gaulois aussi loin que possible.
Ch9. 4) Vercingétorix apprend ce qui se passe et quitte Avaricum. Il ne suivra pas la Loire qui est chez les Eduens. La vallée de la Dore est chez les Arvernes. (Ambert)
Ch9. 5) César quitte le camp de Brutus pour Vienne et annonce son retour dans trois jours. Il lui laisse le commandement.
Ch9. 6) César monte chez les Lingons pour rassembler ses légions.
Ch9. 7) Vercingétorix attaque les troupes de Brutus à Champ Dolent.
Ch9. 8) Vercingétorix rentre à Avaricum.
Ch9. 9) Quand il apprend que César est chez les Lingons, Vercingétorix décide d’assiéger Gorgobina ville des Boïens. César les avait placés sous l’autorité des Eduens.
Que s’est-il passé autour de Brutus pendant les 30 jours (estimés) où César a rassemblé ses légions chez les Lingons ? (Région de Langres)

Trésor de Lapte.
Le Velay, par le fleuve Liger, était une région incontournable pour le commerce entre Rome, le nord et l’ouest de la Gaule (Strabon). La tribu des Vellaves devait donc être prospère grâce à ses revenus commerciaux.
Un trésor gaulois de 200 statères en or a été découvert à Lapte, village voisin du camp des Barrys, sur la commune de Saint-Maurice-de-Lignon (43). Ce trésor prouve l’existence, dans ce secteur, d’une cité vellave d’une grande importance. Il est communément appelé Trésor arverne, mais il s’agit avant tout d’un trésor vellave. Trente statères sont présentés ici (info : J.P. Jouen).
En recherchant des informations sur ce trésor de Lapte, on constate qu’il est systématiquement répertorié comme trésor arverne du type de Lapte. Cela donne l’impression que personne ne sait que le Velay était peuplé de Gaulois : les Vellaves.
Même le musée Crozatier du Puy-en-Velay ne mentionne pas les Vellaves. Pourquoi ?
Info parallèle : Un statère en or de Vercingétorix a été vendu aux enchères à Drouot le 5 juillet 2019 pour 106 240 €.

Le camp des Barrys
Article de la municipalité de Saint-Maurice-de-Lignon d’après Boudon Lashermes de 1956
Il y avait un camp Celtique immense au lieu-dit les Barrys. Celui-ci a été recouvert par un autre camp mais Romain cette fois. Celui-ci était construit pour deux légions. Il était beaucoup plus petit
http://www.stmauricedelignon.fr/point-interet-touristique/le-camp-des-barrys/
Ce plateau à la frontière entre Yssingeaux et Saint Maurice de Lignon qui domine les gorges de la Loire, du Lignon et du Ramel, a semble- t-il était habité il y a très longtemps et les hommes ont dû s’y battre. On retrouve en effet des noms, des termes qui laissent supposer quelques massacres : champs des bramas (cris), champs du feu, la roche des Maures devenu roche des morts.
Les historiens pensent que cela a pu être un camp romain, et avant une ancienne enceinte celte. Il subsiste des murs agglomérant de très gros blocs de pierre.
Les Barrys signifient en occitan : Les remparts.
Certains pensaient dès 1956 que le plateau des Barrys avait pu être le siège de la bataille de Gergovie et qu’une cité y était bâtie (Ladaudette). En tous cas, jusqu’ en 1953, les visiteurs découvraient les vestiges d’une cité ancienne ceinte de plusieurs lignes de remparts. Malheureusement dès l’hiver 1953, les remparts de la grande rue ont été entièrement détruits pour être utilisés à l’empierrement de la nationale. Jusque dans les années 80 les maigres pâtures sur ce plateau basaltique n’étaient pas clôturées. Aujourd’hui il est plus difficile de s’y aventurer mais la commune a défriché un chemin permettant de le traverser d’Est en ouest.
Les innombrables haies de buis transforment ce paysage en labyrinthe et les promeneurs peuvent s’y perdre facilement.
De l’autre côté de la nationale, le Suc des garnasses offre un magnifique point de vue sur la vallée du Lignon et les contreforts de la vallée du Rhône.
François VENISSE, d’après BOUDON LASHERMES et Joseph Merle (La Haute-Loire 1956).

Camp celtique puis romain

Oppidum de Saint-Maurice-de-Lignon vue du coté sud et son camp celtique qui protège le seul accès carrossable pour cette époque. Coté nord, un viaduc a été construit 110m au dessus de la confluence du Lignon et de la Loire (LAUER).
Un lieutenant de Vercingétorix.
Pascal Bourgis
Plus qu’une légende, un document mentionne un certain « Conor », lieutenant de Vercingétorix, qui aurait vécu près d’Yssingeaux.
En 1939, un journaliste local a consulté les archives de Vienne et y a lu : À Yssingeaux, un lieutenant de Vercingétorix du nom de Conor aurait combattu à ses côtés.
Le nom Conor est un patronyme encore très répandu en Écosse, mais il était également courant en Auvergne jusqu’au XIXᵉ siècle. Aujourd’hui, il a pratiquement disparu des patronymes auvergnats.
Le patronyme : Conor, en Europe.
Il était utilisé autant en France qu’en G B

Cerise sur le gâteau.
Jean Pierre Marcon.
Paul Ronin, historien stéphanois, a rapporté qu’un combat aurait eu lieu entre Brutus et Vercingétorix au lieu-dit Champdolent, au carrefour de la Garne, dans le Pilat, entre la Loire et la Haute-Loire. Ce lieu-dit se situe dans le secteur probable du camp de Brutus, où César n’est resté que deux jours. Il
Né le 4 novembre 1885 à Avignon (Vaucluse), mort le 16 octobre 1964 à Saint-Étienne. Paul Ronin était journaliste. A la Libération, Paul Ronin devint l’un des actionnaires de L’Espoir, dirigé par Jean Nocher, et y fut chargé du service des informations générales. Il donna des chroniques au Progrès, au Dauphiné libéré, à La Dépêche. Il était l’auteur d’une trentaine d’ouvrages. Une rue de Saint-Etienne porte son nom.
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