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Des Gaulois du Velay exilés en Hollande.

1) Comment commence une nouvelle hypothèse ?

 

Mes premiers pas sur Gergovie avaient commencé en 2011, le jour où j’avais rapproché le nom « Gergovie » avec « Vellavi ». Je supposais qu’il y avait une métathèse entre les lettres « V » et « G » de ces deux toponymes.

La première fois que j’en avais parlé en public, je me suis fait démonter par une personne qui m’affirmait  que si c’était crédible, Gergovie pourrait être aussi bien en Hollande car il y a aussi dans ce pays une région qui se nomme « Le Veluwe ».   

C’est vrai que ces deux toponymes se ressemblaient : Veluwe / Vellave ; C’était déconcertant. Alors j’ai commencé à enquêter sur le sujet. Et voici les documents trouvés qui m’ont conduit de bonnes surprises en excellentes surprises. Par rapport à cette hypothèse sur Gergovie.

Tout d’abord, voici une carte où l’on voit que le Veluwe est une grande région au Nord de la partie la plus septentrionale du Rhin.

Le Veluwe :

C’est une région naturelle principalement forestière de la province néerlandaise de Gueldre et était une partie du duché de Gueldre. Dans le sens horaire, en partant de Hattem au nord, la région est approximativement délimitée par Apeldoorn, Dieren, Arnhem, Wageningue, Ede, Barneveld et Harderwijk. Parfois, assimilée à tort au parc national De Hoge Veluwe dont il ne représente qu’une petite partie.

 

2) Guerres de César en Belgique et en Hollande.

 

Malheur aux vaincus. 5 ans avant la bataille de Gergovie, César au Sud du delta du Rhin lutte contre deux tribus de Germains, les Tenctères et les Usipètes. Ceux-ci venus d’outre Rhin avaient massacré les populations Gauloises autochtones pour les remplacer. 

Un traité de paix de trois jours est demandé par les Germains qui ne vont pas le respecter et attaquer la cavalerie Romaine. César en colère va les combattre et les Germains seront vaincus. César va faire massacrer les combattants survivants. Une politique de “damnatio memoriae” sera déclaré par les autorités romaines. Les historiens parlent d’un véritable génocide. 

Des historiens, auteurs de l’étude ci-dessous parlent de Massacres et de Génocide de toute la population au Sud du delta du Rhin. Cette guerre laissera un grand vide sur ce territoire.

 

Extrait de: Jules César. « Livre Guerre des Gaules. » Apple Books.

[4, 1]. L’hiver qui suivit – c’était l’année du consulat de Cnéus Pompée et de Marcus Crassus -, les Usipètes, peuple de Germanie, et aussi les Tencthères, passèrent le Rhin en masse, non loin de la mer où il se jette. La raison de ce passage fut que depuis plusieurs années les Suèves leur faisaient une guerre continuelle et très dure, et qu’ils ne pouvaient plus cultiver leurs champs. »

[4, 11]. Les Germains demandaient qu’il leur accordât trois jours pour ces négociations. César pensait que tout cela visait toujours au même but : gagner trois jours pour permettre à leur cavalerie, qui était absente, de revenir ; néanmoins, il dit qu’il n’avancerait ce jour-là que de quatre milles, pour se procurer de l’eau ; »

Trahison des Germains pendant la trêve demandée par eux

[4, 12].  Mais les ennemis, dès qu’ils aperçurent nos cavaliers, qui étaient au nombre d’environ cinq mille, tandis qu’eux-mêmes n’en avaient pas plus de huit cents – ceux qui étaient allés chercher du blé au-delà de la Meuse n’étant pas encore revenus chargèrent les nôtres, qui ne se méfiaient de rien, parce que les députés ennemis venaient de quitter César et avaient demandé une trêve pour cette journée même ; ils eurent vite fait de mettre le désordre dans nos rangs ; puis, comme nos cavaliers se reformaient, ils mirent pied à terre, selon leur coutume, et, frappant les chevaux par-dessous, jetant à bas un très grand nombre de nos hommes, ils mirent les autres en fuite : la panique fut telle, et la poursuite si vive, qu’ils ne s’arrêtèrent qu’une fois en vue de nos colonnes. Dans ce combat, soixante-quatorze de nos cavaliers trouvèrent la mort, et parmi eux un homme très valeureux, l’Aquitain Pison »

Les Germains vont payer cher leur trahison

[4, 14] Ayant disposé son armée en ordre de bataille sur trois rangs, et ayant parcouru rapidement huit milles, il arriva au camp des ennemis avant qu’ils pussent s’apercevoir de ce qui se passait. Tout concourait à frapper les Germains d’une peur subite la promptitude de notre approche, l’absence de leurs chefs, et de n’avoir le temps ni de tenir conseil, ni de prendre leurs armes ; ils s’affolent, ne sachant s’il vaut mieux aller au-devant de l’ennemi, ou défendre le camp, ou chercher son salut dans la fuite. Comme la rumeur et le rassemblement confus des hommes manifestaient leur frayeur, nos soldats, stimulés par la perfidie de la veille, firent irruption dans le camp. Là, ceux qui purent s’armer promptement résistèrent un moment aux nôtres, engageant le combat parmi les chariots et les bagages ; mais il restait une foule d’enfants et de femmes (car ils étaient partis de chez eux et avaient passé le Rhin avec tous les leurs) qui se mit à fuir de tous côtés. César envoya sa cavalerie à leur poursuite. »

[4, 15] Les Germains, entendant une clameur derrière eux, et voyant qu’on massacrait les leurs, jetèrent leurs armes, abandonnèrent leurs enseignes et se précipitèrent hors du camp ; arrivés au confluent de la Meuse et du Rhin, désespérant de pouvoir continuer leur fuite et voyant qu’un grand nombre d’entre eux avaient été tués, ceux qui restaient se jetèrent dans le fleuve et là, vaincus par la peur, par la fatigue, par la force du courant, ils périrent. Les nôtres, sans avoir perdu un seul homme et n’ayant qu’un tout petit nombre de blessés, après avoir redouté une lutte terrible, car ils avaient eu affaire à quatre cent trente mille ennemis, se retirèrent dans leur camp.

Des Gemains ne pouvant fuir  vont se rendre aux Romains.

César autorisa ceux qu’il avait retenus à s’en aller ; mais eux, craignant que les Gaulois, dont ils avaient ravagé les champs, ne leur fissent subir de cruels supplices, déclarèrent qu’ils désiraient rester auprès de lui. César leur accorda la liberté. 

On parle de la guerre « des Gaules », mais en fait César s’est baladé bien au-delà. Il a franchi la Manche avec une flotte, à deux reprises, mais il a aussi traversé le Rhin avec ses légions sur un pont dont il détaille toute la construction. Ce pont était un ouvrage de propagande, destiné à intimider les Germains en leur montrant que le fleuve ne les mettait pas à l’abri de ses foudres. Récemment, des archéologues ont affirmé que les Romains seraient même remontés jusqu’en Hollande, et y aurait commis un grand massacre.

Les deux tribus germaniques, les Tenctères et les Usipètes, originaires de l’est du Rhin, auraient traversé le fleuve, persécutées par les Suèves, un autre groupe germain. Elles auraient alors demandé asile à César, qui aurait refusé, ordonnant à ses huit légions de les détruire impitoyablement. “Aujourd’hui, nous parlerions de génocide”, a ajouté le chercheur. Mais dans son célèbre livre sur la guerre des Gaules, César rapporte (parole du vainqueur) que la cavalerie des Germains avait d’abord attaqué ses soldats, après avoir rompu une trêve par ruse. La vengeance romaine aura donc été terrible. César mentionne sans la moindre émotion que les Germains ont été surpris dans leur camps, ce qui ne laissait aucune chance, ni aux hommes, ni aux femmes, ni aux enfants d’en réchapper.

BATAILLE. Veni, vedi, vici*… Le lieu d’une bataille décrite par César dans La Guerre des Gaules (De bello gallico), qui s’est déroulée sur un territoire jusqu’alors non identifié, aurait été retrouvé dans les régions de Kessel et Heerewaarden, dans le Brabant septentrional (Pays-Bas). C’est ce qu’a affirmé le 11 décembre 2015 l’archéologue Nico Royman, de la Vrije Université (VU) d’Amsterdam. Le grand spécialiste néerlandais de l’Age du fer a en effet révélé la mise au jour sur place d’une importante quantité d’armes (épées, fers de lance) et surtout de restes humains datés du 1er siècle avant notre ère. Ces vestiges marqueraient l’emplacement d’une bataille ayant eu lieu en 55 avant notre ère lors des guerres de conquête de Jules César, alors proconsul de Rome. Les os de la centaine de corps dégagée montreraient clairement des traces de blessures causées par des armes. Lors de ce violent affrontement, les légions* romaines auraient écrasé deux tribus germaniques. “C’est la première fois que la présence de César et de ses légions est explicitement démontrée sur le territoire néerlandais”, a indiqué Nico Royman.

Ces données sont issues de La Guerre Romaine, de Yann Le Bohec.

Des Historiens et Archéologues Hollandais et Belges ont fait une étude très précise sur les massacres des populations Germaniques qui occupaient ce territoire. Ils parlent plutôt de génocide car femmes et enfants ont été eux aussi massacrés, villages et fermes brulés.

 

Étude en Anglais (originale)

Étude en Français traduit par “Google traduction”.

Quelques phrases extraites de cette étude démontrent un génocide.

 

– César a tué un million de Gaulois et réduit en esclavage un autre million sur une population totale de quatre millions est illustrative. 

– la conquête a eu de profonds effets négatifs sur la vie de dizaines de milliers de personnes :

– l’accent a été mis sur la destruction, l’esclavage de masse, la déportation et même le génocide. Ici, l’impérialisme romain s’est révélé sous sa forme la plus agressive. 

– la violence de masse est un phénomène complexe qui ne peut pas simplement être « excavé »

– aspects destructeurs de l’impérialisme romain 

– l’archéologie de la violence de masse et du génocide ; 

– violence de masse qui peut être qualifiée de génocide. 

– le but de brûler autant de colonies 

– le but de brûler autant de colonies que possible, de détruire les récoltes dans les champs et d’assassiner les habitants, 

– dépeuplement partiel ou complet d’une région suite à des destructions massives 

– César décrit deux manières différentes d’anéantir un groupe tribal. 

          1) réduite en esclavage en masse après la conquête 

          2) ravager la campagne et massacré la population 

Petit rappel

            Quatre ans avant Gergovie, les Helvètes, les Tulinges, les Latobices et les Boïens s’incrustaient de force chez les Eduens avec femmes et enfants. Les Eduens ont fait appel à César pour les chasser. Celui ci les a battus et aurait pu tous les exterminer. Il a choisi de leur laisser la vie sauve s’ils retournaient s’installer chez eux pour sécuriser cette région contre des potentielles invasions Germaniques. Les Boïens venant de trop loin ont pu s’installer chez les Ségusiaves, clients des Eduens.

Livre I : 28. Quand César apprit la chose, il enjoignit aux peuples dont ils avaient traversé les territoires de les rechercher et de les lui ramener, s’ils voulaient être justifiés à ses yeux ; on les ramena et il les traita comme des ennemis ; tous les autres, une fois qu’ils eurent livré otages, armes et déserteurs, virent leur soumission acceptée. Helvètes, Tulinges et Latobices reçurent l’ordre de regagner le pays d’où ils étaient partis ; comme ils avaient détruit toutes leurs récoltes, et qu’il ne leur restait rien pour se nourrir, César donna ordre aux Allobroges de leur fournir du blé ; à eux, il enjoignit de reconstruire les villes et les villages qu’ils avaient incendiés. Ce qui surtout lui dicta ces mesures, ce fut le désir de ne pas laisser désert le pays que les Helvètes avaient abandonné, car la bonne qualité des terres lui faisait craindre que les Germains qui habitent sur l’autre rive du Rhin ne quittassent leur pays pour s’établir dans celui des Helvètes, et ne devinssent ainsi voisins de la province et des Allobroges. Quant aux Boïens, les Héduens demandèrent, parce qu’ils étaient connus comme un peuple d’une particulière bravoure, à les installer chez eux ; César y consentit ; ils leur donnèrent des terres, et par la suites les admirent à jouir des droits et des libertés dont ils jouissaient eux-mêmes.

           Le proconsul, Jules César est chargé de la gestion de la Gaule. Sa ruse, son expérience militaire et son intelligence sont démontrées dans son texte de « La guerre des Gaules ».

Son rapport nous permet de comprendre qu’il est dangereux pour Rome de laisser vides de population les régions voisines des Germains. Or cinq ans avant Alésia, il a exterminé les peuples qui occupaient le Nord de la Belgique. Ces territoires sont laissés à l’abandon donc à la merci du premier occupant venu. Les Germains sont limitrophes de ce territoire.

Gergovie est le lieu de la plus grosse défaite de César en Gaule. Vu la sauvagerie pratiquée sur les ennemis vaincus par César chez les Belges, il est difficile d’imaginer que les habitants du territoire de Gergovie soient gratifiés par Rome au point d’y installer Augusto-Nemosos la métropole des Arvernes. Mais comme Gergovie est dans le Velay, Il est intéressant de savoir ce que sont devenus “Les Velavi” ses habitants dans les siècles qui ont suivi la défaite Gauloise d’Alésia.

 

3) Des “Velavi” en Hollande.

 

La charmante dame qui se moquait de mon hypothèse « Gergovie = Ver-Volvies = Velavi » m’a envoyée ce lien pour me démontrer que Gergovie pourrait aussi bien être en Belgique. Le but était de démonter mon hypothèse. Merci à elle, je n’en attendais pas moins   “le pagus Vellavus. Pages 897 & 898″

Dans cette revue, on a trouvé des informations plus intéressantes concernant des Vellavi au Nord du Rhin. Cette tribu Gauloise, “Les Velavi” a été déportée par des Romains. Ils sont arrivés si nombreux qu’ils ont laissé leurs empreintes dans la toponymie de cette région entre la Belgique et la Hollande.

Carte du Veluwe

traçage approximatif du Veluwe des Velavi d’après les informations du chanoine Roland.

Seule une tribu nombreuse peut occuper un territoire aussi vaste que celui du Veluwe. Cette tribu devait être aussi très puissante car sa tache était aussi de contrôler des invasions Germanique. Les Germains n’étaient pas des enfants de coeur. 

(clic sur image)

Autre texte latin sur Velavi en 1686 (clic sur image)

Je n’ai pas retrouvé le lien de ce livre qui m’avait été offert par ma détractrice. Si quelqu’un peut m’aider ?

Capture d’écran de la page où sont mentionnés les noms “Veluwe et Velavi”

Traduction approximative par P.B.Teyssier

Dans une charte du duc Wilhelm (Guillaume), en l’année 1355, mais repris du duc Albert, année 1394 : ” Du fait d’un homicide (Flor…..) et du fait d’un crime “en réciprocité”, les Vellaves versent 10 livres”. “Lantrecht,un lettré qui est, lui-même un Veluwe ,  le Veluwe, chap.3, folio 5. Les nobles de Hollande (LXXX) du fait d’un crime de lèse-majesté [ ???] et de ce qui s’ensuit …”.

Je ne suis pas très sûr du résultat, car le style volontairement concis, en bas-latin, reste obscur.

On a surtout de la peine à comprendre ce qu’il subsiste du contenu initial dans une telle compilation de textes d’époques différentes.

Mais, j’imagine que c’est le mot veluve qui t’importe plus que tout dans cette affaire. Ce qui est drôle, c’est que, dans le premier cas, ce sont les Velaves qui ont dû répondre de leurs actes, alors que, dans le deuxième cas, Lantrecht est un lettré (juriste, chroniqueur…?) est, lui-même, un Veluwe. En tout cas, ces Veluves m’ont l’air solidement établi dans la société, hollandaise du XIVème siècle ! Il existe, sans doute, en Velay, des chartes de la même époque que l’on pourrait, par jeu, mettre en face, mot pour mot, des chartes hollandaises …

Si quelqu’un peut faire mieux, nous sommes preneurs. Merci

4) Conclusion.

Pour la sécurité de Rome, César ne doit pas laisser un pays vide. C’est un appel d’air pour des envahisseurs.

Avec les Velavi, il a un excellent motif pour les déporter en Hollande.

 

Les « Velavi »

1) Ils ont posés un problème à César.

Sauf erreur de ma part, il n’y a qu’une tribu Gauloise qui se nomme « Vellavi ». Cette tribu Arverne est suffisamment importante pour repeupler et sécuriser une région entière comme celle du Veluwe. Ce sont les Gaulois du Velay actuel. Ces dissidents, autrefois guidés par Vercingétorix ont organisé avant -52 le soulèvement de toute la Gaule, ils ont battu Brutus et ses troupes dans les Cévennes ainsi que les 6 légions de César à Gergovie de Saint Maurice de Lignon. Après leur défaite d’Alésia, les guerriers battus sur place ont été déportés en esclavage à Rome.

 

“2) Si Gergovie était à Clermont.

  Gergovie est le lieu de la plus grosse défaite de César en Gaule. Vu la sauvagerie pratiquée sur les ennemis vaincus par César chez les Belges. Il est difficile d’imaginer que les habitants du territoire de Gergovie soient gratifiés par Rome au point d’y installer en honneur à l’empereur Auguste, “Augusto-Nemosos” la métropole des Arvernes. César Auguste n’est pas moins que le fils adoptif de “Jules César”

 

3) Le prix de la défaite :

  Quant à la population du Velay, César aurait pu les faire exécuter. Il a dû préférer les gracier mais pas sans contrepartie. En effet, suite aux massacres des peuples Usipètes et Tenctères au Nord du futur empire, ce pays était vide de ses habitants. Comme chez les Helvètes, cette situation n’était pas convenable pour Rome. Il ne faut jamais laisser un territoire frontalier vide sous peine de voir arriver d’autres Germains qui ne seront pas forcément dociles. Alors, il n’y a rien de surprenant qu’en échange de leur survie, ces otages seront chargés de sécuriser cette région du Rhin contre les Germains. Ils n’auront pas d’autre choix que de se défendre en cas d’invasion et de défendre Rome par la même occasion.

 

4) Intégration des Velavi sur un territoire vide :

 Après la défaite Gauloise d’Alésia, les habitants de l’oppidum de Gergovie et de son territoire n’ont pas pu continuer à vivre en toute impunité sur ce pays. C’était la patrie de Vercingétorix l’homme qui a massacré des commerçants romains et qui a soulevé la Gaule contre Rome. Alors ce territoire est forcément tombé sous le coup d’une “damnation mémorielle”. Les Velavi ont dû être déportés par les romains au bord du Rhin, là où César avait quelques années auparavant génocidé les peuples Germains Tenctères et Usipètes. Ce territoire était devenu désertique. Une fois les “Vellavi” installés, s’ils veulent survivre, ils devront sécuriser pour eux même et pour Rome, cette zone frontalière contre des potentielles invasions de Germains. 

Officiellement, jamais personne n’avait envisagé que Gergovie puisse être dans le Velay. Il est clair que le chanoine Roland ne pouvait supposer que ces « Velavi » du Veluwe puissent venir de la Haute-Loire. Le territoire d’un peuple qui a donné du fil à retordre à Jules César ne pouvait que subir une condamnation mémorielle. Quant au peuple lui-même, il a eu de la chance que César ait eu besoin de lui pour sécuriser la frontière Nord de l’empire. Les lois de la guerre autorisaient César à les massacrer les “Velavi” jusqu’au dernier.

 

Les Velavi ont laissé à cette région leur nom. Le « Veluwe »

 

Des Hollandais en Haute-Loire. 

L’engouement des Hollandais pour venir passer leurs vacances en Haute-Loire n’est certainement pas justifié par des connections génétiques entre ces deux peuples du Velay et du Veluwe, mais par la qualité de vie de ce département : la haute “Lauer”     . 

Plus sérieux : 

Si la toponymie semble étayer cette hypothèse, ce n’est pas suffisant. Des tests génétiques à grande échelle et des fouilles archéologiques seraient des preuves idéales.  Ne rêvons pas ce n’est pas dans nos moyens.

Mais si la toponymie est un indice intéressant, il y a peut-être aussi moyen de chercher d’autres preuves dans les patronymes des habitants du Veluwe.

5) Les “Lauer”

D’une hypothèse à une autre N°1.

Du toponyme “Lauer” au patronyme “Lauer”

Je rappelle que Gergovie est sur les bords de la Loire ou du « Lauer » si on veut parler avec les mêmes mots utilisés pour nommer ce fleuve avant l’hypothèse de Siméoni sur Gergovie. Les gens du Velay donc de Gergovie sont aussi riverains de la Loire ou du Lauer. Il faudrait savoir si par hasard il n’y aurait pas des patronymes « Lauer » dans le Veluwe au cas où ils auraient gardé le souvenir de leurs origines sur les bords de ce fleuve. Les patronymes avec origine le nom d’un territoire ne sont pas rare : “Lebreton, Lebasque, Lallemand,  Lauvergnat  etc.

Les patronymes d’origine étrangère ont traversé les siècles. Ex :Boyer, Allemand, Bertrand, Bernard, Gessen, Albert, Arnaud, Berton, Bourgis etc tous ces exemples sont sur la première colonne de 30 noms de famille d’une liste d’environ 900  patronymes les plus portés en Haute-Loire.

Par contre, si vous cherchez des gens avec le patronyme de Lauer ou de Laer, allez autour du Veluve où les Velavi ont certainement imprégné leur identité de riverains de la Loire aux descendants de ces Gaulois exilés de force par les armées Romaines.

En ouvrant les trois diaporamas ci dessous, vou verrez que personne ne peut donner avec certitude l’origine de ce patronyme “Lauer ou Laer”. Je propose donc l’hypothèse que ce sont des descendants de nos Gaulois du Velay.

6) Route de l’exil.

D’une hypothèse à une autre N°2.

Route de l’exil

J’avais repéré un hameau du nom de Velay sur la rive Ouest du Rhône. C’était étrange de voir ce toponyme aussi loin du Velay officiel. Sur l’autre rive du Rhône, “St Maurice l’Exil” une ville dont personne ne peut affirmer avec certitude l’origine de l’adjectif “Exil” dont les homonymes sont : bannissement, exportation, éloignement ou séparation. Personne ne connait vraiment la raison de cet adjectif. Voici ci-dessous les explications de Wiki de St Maurice l’exil.

Il est nécessaire de préciser que l’origine du nom de Saint-Maurice-l’Exil reste assez controversée. En effet de nombreux textes attestent qu’il a existé, depuis des siècles anciens, deux paroisses bien distinctes, celle d’abord de Saint-Genès-de-l’Exil, qui possédait sa propre église, et la paroisse de St-Maurice-de-l’Exil, qui devint par la suite Saint-Maurice-l’Exil. La disparition de Saint-Genès-de-l’Exil semble être située vers le xie siècle, car des références, telles que le cartulaire de St André le Bas, de Vienne, cite, en 1055, Ecclésia Sti Genesii de Exilio, alors que plus tard, un cartulaire de Bonnevaux, cite St Maurice de l’Exil.

L’origine elle-même du nom Saint-Maurice-de-l’Exil, reste assez controversée, car de nombreux historiens et écrivains déclinent chacun leurs hypothèses. Citons l’abbé Granger, qui tend à croire, dans un premier temps, que « de l’exil » n’est qu’une corruption de celui de « l’eisili », qu’on retrouve dans une charte de l’abbaye de Bonnevaux, datant de 1161, et il en déduit naturellement le nom « des îles », finira par apporter des preuves contradictoires, car il retrouvera par la suite, dans un cartulaire de Saint-André-le-Bas, le nom de Saint Maurice de l’Exil, et celui-ci datait de 1055.

Une seconde hypothèse fut émise par M. Louis Dugas (1855 – 1937) alors propriétaire du château du Colombier, père du peintre Robert Dugas-Vialis, dans son livre “Notice historique sur Saint Maurice de l’Exil” publié en 1924 aux éditions Ph. Remilly de Vienne, qui expliquait que l’origine pouvait venir du mot latin Exsilio aquarum(jaillissement des eaux), et fondait son hypothèse sur le fait, que dans la plaine située au nord-est de Saint-Maurice, on trouve le lieu-dit Sangenay. Cette origine, semblerait être liée au passage dans notre région des Celtes, donc une origine assez ancienne.

La particule « de l’exil », a trouvé une troisième hypothèse, en la personne d’Ulysse Chevalier, qui explique que le lieu aurait pu être une terre d’exil, d’un personnage romain, mis en « exil » de la vie romaine et qui aurait fondé le territoire de cette commune. Il faut expliquer parallèlement, que la ville de Vienne fut la terre d’exil de nombreux personnages, mis en disgrâce de la vie romaine (Arthélaüs, fils d’Hérode le Grand, entre 10 et 15 apr. J.-C., et de retour en grâce en 39, aurait pu être l’un des fondateurs des premières constructions dans notre territoire).

L’origine de « l’Exil » reste donc assez incertaine, mais la séparation entre les deux paroisses, demeure quant à elle bien distincte. D’abord communes proches, Saint-Genès disparaîtra vers le xie siècle, alors que Saint-Maurice existera toujours, d’abord sous le patronyme de « de l’Exil », puis « l’Exil ».

7) Saint-Maurice-en-Gourgois.

D’une hypothèse à une autre N°3.

Saint Maurice en Gergovie.

Saint-Didier en Velay, Montfaucon en Velay Arsac en Velay etc… “en” est une préposition qui dans ces cas signifie “à l’intérieur” donc à l’intérieur du territoire du Velay.

La chaine évolutive des noms varie en fonction des lieux et du temps.

Saint-Maurice en Gourgois.  indique que cette ville fait partie d’un territoire “Gourgois” . Est ce que ce toponyme ne pourrait il pas être une forme ancienne de Gergovie => Guoèregouia => Gourgouilla => Gourgois. Cette hypothèse n’est pas plus ridicule que celle de Siméoni qui a rapproché “Girguia” avec “Gergovia”.

Saint-Maurice en Gourgois était peut être Saint-Maurice en “Gergovie”.

8) Tous les “Saint-Maurice”.

D’une hypothèse à une autre N°4.

 

Tribun Mauricius: Début de la République

On a également la trace de tribuns militaires à pouvoir consulaire (Tribuni militum cum consulari potestate). En 445 av. J.-C. le tribun Caius Canuleius propose de ne plus laisser le consulat aux seuls patriciens. Ceux-ci refusent et proposent à la place un changement de régime : le peuple choisissait d’élire chaque année, ou deux consuls ou plusieurs tribuns à pouvoir consulaire, magistrature ouverte aux plébéiens, qui auraient tous les pouvoirs des consuls sauf le rôle de faire le census et de dresser l’album sénatorial, lequel pouvoir était confié à une nouvelle magistrature, le censeur. Les tribuni aerarii s’occupaient des soldes.

Beaucoup de Saint Maurice dans ce secteur. Mauricius était un nom Romain très répandu. Après sa victoire à Alésia, César a du gérer l’occupation de la Gaule. Il n’est pas exclu qu’un Tribun Romain du nom de Mauricius soit venu dans le Velay pour gérer le pays et organiser les déportations. Tous ces Saint-Maurice sont peut être des “Camps  Mauricius”.

Les “Saint-Maurice” – – – – 

-Saint-Maurice de Lignon = Camp de Mauricius du Lignon. Il occupe l’oppidum de Gergovie.

Saint-Maurice-en-Gourgois = Camp de Mauricius en “Gourgouillat” Poste militaire sur la route des Ségusiaves

Saint-Maurice l’exil, point de départ de l’exil des “Velavi”

 Les camps romains étaient occupés par les Gaulois dès leur abandon. La religion est passée par là et comme tout le monde le sait, les camps Romains ont bien pu être renomés des “Saint-Romain” plus un adjectif pour préciser celui dont on parle. Exemple dans ce coin du Velay, on a dans le cas où ils ont été potentiellement gérés par “Mauricius”

NB : Tous ces camps Romain s’intègrent parfaitement dans la démonstration de “Gergovie” à Saint Maurice de Lignon. Ils ont même un intérêt capital pour justifier cette hypothèse. On y reviendra dessus.

9) Les “Saint-Romain”.

D’une hypothèse à une autre N°5.

Dans le cas où ces camps sont renommés en fonction de divers lieux, on a :

– Saint-Romain-les-Atheux qui est le nom d’une tribu Gauloise du Pilat / Jarez. Depuis les Mirandes, les éclaireurs de Brutus peuvent surveiller dans la plaine du Forez,  l’arrivée de Vercingétorix depuis Avaricum

– Saint-Romain-Lachalm. Camp de Brutus près de champ Dolent

– Saint-Romain-en-Gal = Camp Romain en Gaule en face de Vienne la Romaine.

– Saint-Romain-en-Giers = Camp Romain en Giers qui est la première étape entre Vienne et Forum

– Saint-Romain-en-Jarez = Camp Romain en Jarez qui est la deuxième étape entre Vienne et Forum. Après le col du Pilon, il n’y a plus de Saint Romain. Normal on est en territoire Gaulois chez les Ségusiaves.

Saint-Romain d’Ay = Camp Romain d’Ay (rivière). Que je suppose être le camp de base de ravitaillement de César pour le siège de Gergovie. Des silos de nourriture datant de cette époque ont été mis a jour sans que l’on puisse en expliquer l’intérêt.

– Saint-Romain-le-Puy = César remonte le Lauer sur la rive droite. Il traverse la Loire à St Romain-le-Puy. Chapitre 36. César parvint à Gergovie en quatre étapes.

NB : Tous ces camps Romain ou Saint Romain, s’intègrent parfaitement dans la démonstration de “Gergovie” à Saint Maurice de Lignon. Ils ont même un intérêt capital pour justifier cette hypothèse. On y reviendra dessus.

Il y a d’autre Saint-Romain dans le Velay notamment Siaugue-Saint-Romain, là où a été mis à jour un statère de Vercingétorix.

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