Le LIGER
Le grand fleuve de la Gaule
Deux fleuves importants sont les principaux vecteurs commerciaux de la Gaule. « Le LIGER et LE LAUER ». Ce sont L’Allier et la Loire actuels. Gergovie est sur le Lauer « dixit Jules César ».
En suivant les informations des auteurs dans l’ordre chronologique, on va essayer de retracer une carte de la Gaule en respectant les informations de leurs textes à la lettre. Puis, on va essayer d’expliquer pourquoi, en1560, date de l’hypothèse « Gergovie » par Siméoni, les noms des fleuves se sont inversés.
Strabon (60 av. J.C / + 20) Son travail est une référence universellement reconnue.
Il est le principal géographe de la Gaule pour l’époque de César Auguste (-63 / +14) dont il est le contemporain.
Strabon. (60 av. J.C – 20 ap. J.C)
Si Strabon ne parle pas du « LAUER » mais il définit clairement le cours du « LIGER »
Livre IV : chapitre II.3 // C’est dans le voisinage du Liger que sont établis les Arvernes : ce fleuve baigne les murs de Nemosos (Région de Clermont Ferrand), leur capitale, puis il passe à Cenabum, principal emporium ou marché des Carnutes, dont l’emplacement marque à peu près le milieu de son cours, pour se diriger de là vers l’Océan où il se jette.
Jules César. (100 av. J.C / 40 av. J.C)
Le peuple Éduen est localisé sur le nord et à l’est de la Loire actuelle. A ce moment de l’histoire, les Eduens sont les alliés des Romains. Dans le texte de César, ses 10 légions stationnaient chez les Eduens à Décize. Décize était une cité gauloise sur la Loire à 45km à l’est de sa confluence avec l’Allier. Elle a été localisée sur l’emplacement de la ville actuelle, entre la rivière asséchée « vieille Loire » et la « Loire ».
César parle du nord du fleuve au-dessus du bec d’Allier, c’était le Liger.
– Chapitre 5. Les Héduens, sur l’avis des légats que César avait laissés à l’armée, envoient au secours des Bituriges (Bourges) des cavaliers et des fantassins. Quand ceux-ci eurent atteint Le Liger (la Loire), qui sépare les deux peuples, ils s’arrêtèrent, et, au bout de peu de jours, ils s’en retournent sans avoir osé́ franchir le fleuve.
– Chapitre 11 : César, se dirigeant vers Cenabum, ville des Carnutes (Secteur d’Orléans). // il y avait sous les murs de la place un pont qui franchissait le Liger // (La Loire)
Gergovie est sur « Le Lauer »
Cet indice pourtant crucial n’a jamais taquiné les érudits. Depuis que Siméoni a localisé, dans son hypothèse de 1560, que Gergovie est au Sud de Clermont, personne ne semble s’être soucié que LE LIGER était l’Allier.
La Loire = L’Elauer
(4ème ligne de la traduction : Obvier = “Parer à une éventualité” ou à un fait fâcheux en prenant toutes mesures susceptibles de permettre, selon le cas, de l’éviter ou d’y faire face au mieux, d’en atténuer les effets.)
Depuis la ville de Décize sur la Loire, César remonte le fleuve « Lauer » pour rejoindre Gergovie.
BG VII – 34 : // César mena lui-même les six autres légions chez les Arvernes, vers la ville de Gergovie, en suivant l’Elauer //
Depuis l’hypothèse de la localisation de Gergovie par Siméoni, toutes les traductions officielles de « la guerre des Gaules », pour traduire depuis le texte de César, le « Lauer » mentionnent « L’Allier ». Il est indispensable de, vérifier les noms des fleuves avant cette époque, et de tous les indices géographiques.
En Bleu, Strabon désigne le fleuve Liger comme étant : l’Allier actuel + la partie Nord de la Loire au-dessus du bec d’Allier.
Nemosos, la métropole des Arvernes dans le secteur de Clermont Ferrand est sur le “Liger”, c’est à dire l’Allier.
En orange, César désigne “Liger” toute la partie Nord de la Loire actuelle au-dessus du bec d’Allier.
Quand César est à Décize, c’est à dire à 45km à l’Est du bec d’Allier César remonte le cours du “Lauer” pour rejoindre Gergovie.
Les cartes de Ptolémée, les textes de Strabon et de César ne se contrarient pas. L’Allier et le Nord de la Loire actuelle étaient le « LIGER » tandis que la Loire actuelle, à l’Est du bec d’Allier était « LE LAUER ».
César est à Décize, sur la Loire actuelle, à 45km à l’Est du bec d’Allier. Il écrit :
La Guerre des Gaules : Livre VII chapitre 34.
César fit ensuite deux parts de son armée quatre légions furent confiées à Labiénus pour marcher contre les Sénons et les Parisii, et il mena lui-même les six autres chez les Arvernes, vers la ville de Gergovie, en suivant l’Elauer ; il donna une partie de la cavalerie à Labiénus et garda l’autre part. Quand Vercingétorix apprit ces nouvelles, il coupa tous les ponts du fleuve et se mit à remonter le fleuve sur la rive opposée.
Plusieurs fois César parle du LIGER, il parle d’un fleuve au Nord du bec d’Allier. A Décize, il remonte le “LAUER” pour rejoindre Gergovie, pas le “Liger”