Chapitre 42 : Suite aux informations erronées sur la mort des frères de Litavicos, les Eduens avaient entreprisdes purges sur les Romains établis sur leur territoire. Ils les avaient dépouillés de leur biens et attaqués sur les routes vers Rome. La lutte était inégale. Beaucoup de Romains y avaient perdus la vie.
Chapitre 43 : Cette fois, ce sont les messagers de César qui arrivent chez les Eduens. Ils annoncent que tous les soldats éduens sont passés sous le contrôle des Romains, car Litavicos a trahi sa parole et menti au sujet du massacre de ses frères par les Romains. Un grand malaise s’installe chez les Eduens, qui se confondent en excuses. Ils vont punir la famille de Litavicos ainsi que ceux qui ont participé aux purges. César apprend ce qu’il s’est passé chez les Eduens. Il contient sa colère et les informe qu’il ne tiendra pas grief pour le mal qu’ils ont fait aux Romains. Cette décision d’apaisement était motivée par la peur de se voir envelopper par une alliance de Gaulois. César devine quand même des complots à venir. Il envisage de quitter Gergovie sans livrer bataille.
Une partie des 10 000 Eduens va le suivre et l’autre regagnera l’oppidum de Gergovie à St Maurice de Lignon. César ne précise pas combien d’entre eux l’ont suivi.
La guerre des Gaules. Livre VII chapitre 42.
Tandis que ces événements se déroulent devant Gergovie, les Héduens, aux premières nouvelles qu’ils reçoivent de Litaviccos, ne se donnent pas le temps de s’informer. La cupidité excite les uns, les autres obéissent à leur emportement naturel et à la légèreté qui est le trait dominant de la race, et qui leur fait prendre un bruit sans consistance pour un fait certain. Ils pillent les biens des citoyens romains, ils tuent, ils emmènent en esclavage. Convictolitavis encourage le mouvement qui se déclenche : il excite le peuple, il le rend furieux, pour qu’une fois souillé d’un crime la honte l’empêche de revenir à la raison. Marcus Aristius, tribun militaire, était en route pour rejoindre sa légion ; on le force à quitter Cavillonum en lui promettant sur l’honneur qu’il ne sera pas inquiété ; on expulse aussi les Romains qui s’étaient établis dans la ville pour y faire du commerce. A peine ceux-ci s’étaient-ils mis en route, qu’on les attaque et qu’on leur enlève tout leurs bagages ; comme ils résistent, ils subissent un assaut d’un jour et d’une nuit ; les pertes étant sérieuses des deux côtés, les assaillants appellent aux armes des bandes plus nombreuses.
La guerre des Gaules. Livre VII chapitre 43.
Sur ces entrefaites arrive la nouvelle que tous les soldats héduens sont au pouvoir de César : alors on se précipite vers Aristius, on explique que le gouvernement n’est pour rien dans ce qui s’est passé ; on ordonne une enquête sur les pillages, on confisque les biens de Litaviccos et de ses frères, on députe à César pour se disculper. Cette conduite leur est dictée par le désir de recouvrer leurs troupes ; mais ils avaient sur eux la souillure d’un crime, ils étaient retenus par ce que leur avait rapporté le pillage – car beaucoup y avaient participé, – enfin ils avaient peur du châtiment : aussi se mettent-ils à se concerter en secret au sujet de la guerre, et ils envoient des ambassades aux autres cités pour essayer de les gagner. César se rendait compte de ces manœuvres; néanmoins, il parle aux députés avec toute la douceur possible, leur déclarant que, tenant compte de l’aveuglement et de la légèreté de la populace, il ne prend aucune mesure sévère contre la nation des Héduens et ne retire rien de sa bienveillance à leur égards. Cependant, comme il s’attendait à un grand soulèvement de la Gaule, voulant éviter d’être enveloppé par tous les peuples gaulois, il songea aux moyens de quitter Gergovie et de rassembler à nouveau toute son armée, afin qu’un départ qui n’était dû qu’à la crainte de la défection ne pût avoir l’air d’une fuites.